Hauts-de-France Les élus de cinq sucreries Tereos démissionnent
Pratiquement tous les conseillers de trois régions de la coopérative Tereos représentant cinq sucreries ont adressé lundi 9 juillet, au président du Conseil de surveillance du groupe, leur démission, sans indiquer les raisons de cette décision.
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L'après-quotas est décidément compliqué à gérer pour les groupes sucriers. Cette fois, c'est chez Tereos que des tensions sont apparues. La quasi-totalité des élus des trois régions représentant les sucreries d'Attin, de Boiry et de Lillers dans le Pas-de-Calais, de Chevrières dans l'Oise, et d'Escaudoeuvres dans le Nord viennent de présenter, en bloc, leur démission pour désaccord, au président du Conseil de surveillance du groupe, François Leroux.
Les élus concernés n'ont pas souhaité s'exprimer pour le moment sur les raisons de cette démission. Tereos s'est organisé tout récemment en coopérative unique avec des conseils d'élus par région, puisque la constitution de Tereos SCA ne remonte qu'au 5 mars 2018. Par ailleurs, Tereos a annoncé engager une étude quant à l'ouverture de son capital.
Un appel à candidature de Tereos
Dans un courrier adressé le 13 juillet à l'ensemble de ses coopérateurs, Tereos indique qu'il a pris note de cette démission et qu'il a décidé que les travaux des conseils des régions Nord et Nord Littoral d'un côté, et Picardie Est et Ouest, de l'autre, seraient regroupés jusqu'au renouvellement des postes vacants.
François Leroux invite également les coopérateurs des trois régions concernées qui souhaitent s'investir dans leur coopérative, à faire part de leur candidature auprès du Conseil de surveillance.
Plaintes pour diffamation
Les deux informations n'ont peut-être aucun lien, mais mardi 10 juillet, le quotidien régional Le Courrier Picard fait référence à un communiqué de Tereos diffusé localement, qui annonce une enquête préliminaire ouverte par le procureur de Saint-Quentin (Aisne) à la suite de deux plaintes déposées par Tereos, le 7 décembre 2017 et le 28 mai 2018 pour diffamation.
Selon ce communiqué, le groupe sucrier aurait « fait l'objet depuis plusieurs mois de diffusion d'informations fausses, mensongères et diffamatoires visant à déstabiliser l'entreprise ».
Des tensions aussi dans les autres groupes
Déjà ces dernières semaines, dans un contexte de prix dégradé au niveau mondial pour le sucre, des tensions s'étaient faites sentir dans les autres groupes sucriers. La coopérative Cristal Union a annoncé, au cours de ses assemblées générales, qu'elle renonçait au prix sur lequel elle s'était engagée auprès de ses adhérents, pour le paiement des betteraves en 2018. Le groupe privé Saint Louis Sucre a également proposé un prix pour les betteraves 2017 qui a été vivement contesté par les planteurs.
Blandine Cailliez
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